Traversée de l'Atlantique

Ça y est, c’est le jour, c’est l’heure. 5 décembre 2008, au matin, nous quittons Mindelo et le Cap Vert.

Cap à l’ouest.

Prochaine escale de l’autre côté de l’Atlantique, en Martinique !

Les cales sont pleines, les bocaux sont bien calés et bien variés. Nous n’avons rien oublié. Les pleins d’eau sont faits. Le bateau est rangé et bien propre. Nos listes bien cochées. Bon, quand faut y aller, faut y aller…. Là encore, on regarde devant nous, on s’encourage mutuellement, nous sommes heureux d’être deux dans cette aventure !

Nous quittons le Cape Verde enveloppé par l’Harmatan, le vent de sable du Sahara qui traverse l’Atlantique pour apporter les sédiments indispensables à la forêt amazonienne ! Magie de la nature ou tout simplement intelligence…

Très vite nous ne distinguons plus rien des îles. Le ciel et la mer comme seuls horizons, la course du soleil et celles des étoiles pour nous guider : c’est notre première grande traversée à tous les deux !

Nous péchons une petite dorade par jour les 5 premiers jours. Puis plus rien jusqu’aux Antilles.

Le pain est pétri à peu près tous les 3 jours.

Les jours de vent et de houle, les bocaux sont les bienvenus. Les jours de pétole nous cuisinons du riz à la tomate (façon riz au poulpe). Nous mangeons des poêlées de légumes dès le début de la traversée afin de ne pas avoir de perte. Puis les fruits secs (abricots, pruneaux, figues ou raisins) accompagnent la semoule de couscous quand les fruits frais sont tous consommés.

Pour mon petit déjeuner j’aime faire gonfler de la semoule dans du lait chaud (lait en poudre reconstitué, il se garde plus longtemps). J’y ajoute des raisins secs, quelques gouttes d’extrait de vanille et du miel. Pat reste fidèle à son café et ses tartines…

Lorsque la mer est si calme que l’on se demande si on est vraiment au milieu de l’océan, je vais jusqu’à faire des crêpes ou de la pizza.
Les pommes de terre sautées aussi nous réjouissent ! Ça change et parfumées à l’ail on adore. Vu que nous en mangeons tous les deux, pas de soucis avec l’haleine. Les incontournables pâtes sont aussi au programme, mais pas si souvent que ça et toujours accompagnées de légumes.

Pat à la barre dans un grain, au milieu de l’Atlantique

Lecture au milieu de l'Atlantique

Activité lecture, toujours au milieu de l’Atlantique

Le soir nous aimons bien la soupe accompagnée de pain grillé, après le p’tit punch à la santé du soleil qui se couche, à la santé de la mer qui nous porte, à la santé de la vie qui coule dans nos veines.

Nous n’avons pas vraiment d’horaire pour manger, on suit la course du soleil, on laisse notre organisme nous guider… mais quoi qu’il en soit, nous n’allons pas perdre de poids… ni en prendre !

Nous avons droit à une météo variée. Après des jours de pétole on se retrouve dans une mer agitée sous des grains puissants. Alors on sort les vestes, on s’attache à la barre… et en cuisine, c’est calme plat… les biscuits font l’affaire en attendant l’accalmie.

17 jours plus tard, le 22 décembre 2008, un parfum de terre enveloppe le voilier, nos narines frémissent. « Terre, terre ! » Youpi, youpi ! Madininia est là, toute proche !

Madininia, la Martinique, l’île aux fleurs ! Nous arrivons !

Les cales sont encore garnies, pas de soucis de vitamines durant la traversée, les stocks de citrons, d’oranges, d’oignons, d’ail, de pommes, de pommes de terre et de chou ont tenu jusqu’au bout ! Nous avions prévu comme il faut, c’est bon à savoir pour la prochaine traversée !

Et bien que ça n’ait rien à voir avec la cuisine, quoi qu’au sujet du goût retrouvé ce soit intéressant, nous sommes partis sans tabac dans les cales et Patrick a réussi son pari : il ne fume plus !!!

On pourrait peut-être lancer la méthode « traversée de l’Atlantique pour arrêter de fumer ! » LOL

Durant cette traversée ont été bues :

Une quarantaine de bières, autant de citrons pressés et une vingtaine d’oranges.

3 briques de jus de fruits.

Une bouteille de rhum sous forme « Ti Punch couché de soleil ».

70 litres d’eau, inclus thé et café et lait reconstitué. (Il faut ajouter à cela l’eau nécessaire à la cuisson des pâtes, riz et autres aliments ayant besoin d’eau).

Arrivée en Martinique

Notre arrivée à Sainte Anne en Martinique

Si vous voulez en savoir plus sur cette traversée, je vous invite à lire l’article qui lui est dédié dans notre carnet de voyage : Traverser l’Atlantique en voilier.

La dorade en papillote

Aussitôt pêchée, aussitot cuisinée !

Ingrédients pour deux personnes

  • 1 dorade
  • 1 oignon
  • Des herbes de Provence
  • 2 tranches de citron
  • Huile d’olive
  • Papier sulfurisé pour la papillote

Méthode

Vider et écailler la dorade, la poser sur la feuille de papier sulfurisé.

Saler poivrer, verser 1 filet d’huile d’olive. Mettre 2 ou 3 tranches d’oignon et 2 tranches de citron sur le poisson.

Fermer la papillote. Enfourner à four chaud 20 à 25 minutes suivant la taille du poisson.

Accompagner de riz ou pommes de terre.

Paysage conseillé : la mer et le ciel !!!