Noël approche, l’année 2023 est déjà presque écoulée, il est grand temps de donner quelques nouvelles !
Nous sommes de retour en Australie depuis un peu plus d’un mois maintenant, nous avons retrouvé notre cher FIDJI, qui nous a sagement attendu dans une marina d’Adélaïde pendant l’hiver austral.
Nous l’avons retrouvé exactement comme nous l’avions laissé, il faut dire qu’à force nous savons particulièrement bien « hiverner » notre voilier.
Retour à Adélaïde
Retrouvailles avec FIDJI
L’avantage de laisser son voilier dans un endroit où il fait « froid », comme ici à Adélaïde où la température peut descendre proche de zéro (ou même en dessous) en hiver, c’est que les insectes tropicaux n’y survivent pas.
Après 6 mois d’absence, nous retrouvons donc notre voilier bien sec, sans insectes, termites, cafards ou autres joyeusetés qui adorent profiter de notre absence pour s’installer à bord dans les pays chauds.
Nous passons quelques jours à tout remettre en marche, et nous entamons quelques chantiers d’amélioration.
En effet, le gros évènement de ce retour, c’est l’arrivée de notre antenne Starlink ! Et pas n’importe quel modèle puisqu’il s’agit de l’antenne « maritime », c’est-à-dire la plus puissante, celle qui doit nous permettre de rester connecté à internet en toutes circonstances, partout, au mouillage comme en mer.
Car le fonctionnement de notre site internet formations-maritimes.fr l’exige. Il sera jusqu’à l’été prochain et notre retour en Bretagne, notre seule source de revenu. Plusieurs dizaines de personnes s’y connectent chaque jour pour suivre leurs cours en ligne, et il faut pouvoir répondre à leur question rapidement.
Sans oublier les futurs candidats qui s’interrogent sur la formation, la maintenance et les mises à jour du site internet, absolument indispensables au quotidien.
Il nous faut donc obligatoirement une bonne connexion internet. Starlink offre cette possibilité, alors nous avons décidé d’en profiter !
Les quelques tests que nous réalisons, en particulier quelques appels en visio vers la métropole, nous montre à quel point cela fonctionne bien, on tourne autour de 200Mb/s, c’est vraiment impressionnant pour de la communication par satellite.
Nous publierons évidemment un article et une vidéo sur ce sujet, « Starlink », mais il nous faut prendre encore un peu de recul et l’utiliser quelques mois pour que ce soit pertinent…
En tout cas, l’installation d’une antenne de cette taille sur notre portique, déjà occupé par plusieurs autres antennes, le gros radôme du RADAR, et un gros panneau solaire tout neuf, ne va pas de soi.
L’antenne Starlink, en forme de « plateau », exige de voir le ciel sans obstacle (heureusement, le mât ne dérange manifestement pas).
Il ne peut donc pas être en dessous du radôme du RADAR. Celui-ci ne doit pas être trop haut, il ferait de l’ombre sur le panneau solaire. L’antenne GPS de son côté doit également voir le ciel, ne doit pas gêner l’antenne Starlink.
Bref, j’ai fabriqué un support sur-mesure en contreplaqué, protégé de peinture bi-composante polyuréthane.
Fabrication du support
Le fameux support vu d’en dessous
Au premier plan, la fameuse antenne Starlink – Notez le support orientable du RADAR !
Ce support porte l’ensemble du matériel, y compris la partie bâbord du panneau solaire, qui reste orientable. Le radôme est lui aussi toujours orientable, surélevé sur une espèce d’estrade que j’ai aussi fabriqué surmesure, également en contreplaqué renforcé de quelques tasseaux en teck.
Ce chantier nous prend 15 jours, à un rythme tranquille, car nous ne sommes pas pressés.
Les nuits sont encore fraîches (10° – 12°C), l’été n’est pas encore là, nous avons au moins 3-4 mois devant nous pour rejoindre la côte ouest et la ville de Perth, où nous voulons arriver vers fin mars.
En tout cas nous finissons par le terminer ce chantier, les câbles sont passés, les appareils connectés, et le tout fonctionne. C’est magique, et nous nous réjouissons de pouvoir en profiter dans les endroits les plus reculés du sud de l’Australie.
Nous profitons des semaines qui suivent pour continuer à bricoler sur le voilier et travailler sur nos sites internet. Nous avons de très bons contacts avec nos voisins de pontons, en particulier avec Matthew et Danny avec qui nous dînons de temps en temps. Matthew est un excellent bricoleur, alors les sujets de discussions, souvent techniques, ne manquent pas !
Sur les conseils d’une autre de nos copines, Tracey, nous retournons au musée « AGSA » (Art Gallery South Australia) pour y découvrir une exposition d’œuvres aborigènes, « Tarnanthi ». Nous y découvrons également les œuvres de Vincent Namatjjira, et nous sommes vraiment emballés.
Tout cela est plein de couleur, d’originalité et d’humour, franchement génial !
Les artistes qui réalisent ces œuvres le font pour le plaisir, ils aiment ce qu’ils font, cela se voit et même cela se ressent. Le musée nous met aussi dans l’ambiance avec des sons, des vidéos des artistes réalisant les œuvres exposées. Et nous entendons l’artiste nous expliquer son œuvre à travers des enregistrements audios qui apportent un vrai plus, superbe.
À part cela, nous pouvons aussi vous dire que nous sommes particulièrement enchantés par notre marina « 35 South Marina », ses installations, sa gestion, et les personnes qu’on y croise. Tout le monde est sympa et respectueux de la tranquillité des autres. Les sanitaires sont toujours nickels, tout fonctionne et est bien organisé, Wifi, machines à laver, tri des déchets, etc.…
Ils ont même un gars qui passe une fois par semaine ou à la demande, GRATUITEMENT, pour vider les cuves à eaux noires des bateaux directement depuis le ponton. Un service que nous n’avons vu nulle part ailleurs et qui fait que l’on peut sans souci se baigner dans le port, dans lequel on croise d’ailleurs souvent quelques dauphins.
35 South Marina – FIDJI est le long du grand ponton à gauche
Les dauphins du port !
Ils vont jusqu’à organiser des exercices de lutte contre l’incendie pour les plaisanciers du port ! Et ça non plus, nous ne l’avions jamais vu !
Samedi dernier, la marina a organisé un « Lumberjack Breakfast » (à base de saucisses, bacon, galettes de pomme de terre, pancakes et…sirop d’érable !), c’était super sympa !
Nous avons aussi un sapin de Noël commun, décoré de photos des plaisanciers du port, à côté des boules de Noël (le chien Charlie est au sommet). Tout cela fait qu’on se sent bien ici, et qu’on n’est pas pressés de partir.
Nous connaissons quelques marinas qui feraient bien d’en prendre de la graine.
En tout cas, dans quelques jours nous serons officiellement en été, il faudra donc bien se mettre en route tôt ou tard…On vous tient au courant !
Très bonne continuation à tous et à bientôt !
Le bateau de Matthew et Danny, des voisins bien équipés
Notre sapin commun !
Les perroquets nous accompagnent dans nos promenades du soir