Un départ dans une mer formée !
Nous sortons donc de la « ria de Muros y Noia », nous sommes le 1er octobre 2008.
Rapidement, nous sommes confrontés à une grosse houle de nord. Elle était annoncée, mais dans la soirée elle a encore grossit. Heureusement, un vent assez musclé nous permet de faire voile à pleine vitesse. Nous sommes vent arrière. Les vagues arrivent également pile derrière nous. Cela soulève l’arrière du voilier qui accélère alors dans la descente.
Une fois la vague passée, le voilier ralentit fortement en relevant le nez, en attendant la suivante. Dans ce genre de mer, il vaut mieux avoir le plus de vitesse possible pour garder le contrôle et éviter au voilier de se mettre en travers de cette houle qui doit bien faire 4 mètres en moyenne.
(Si vous voulez lire l’article précédent : 2.1 Ola España !)
Naviguer la nuit
Dans ces conditions, naviguer de nuit n’est pas forcément très agréable, surtout que je suis obligé de barrer beaucoup. Le régulateur d’allure a un peu de mal à tenir le voilier bien vent arrière, pour le pilote automatique c’est encore pire. Isabelle prend également la barre mais manque encore d’assurance et de pratique.
Elle n’est pas encore assez sûre d’elle pour assurer totalement la veille. Elle me réveille à chaque bateau qui croise notre route, et il y en a beaucoup. Nous croisons même un énorme paquebot déguisé en arbre de Noël, impressionnant, dans toutes ces lumières on distingue à peine ses feux de route. J’arrive toute de même à prendre quelques moments de repos, et Isa révise les feux des navires. C’est le moment de mettre en pratique les cours du CIN !
Le ciel étoilé, spectacle des mille et une nuits
Un extrait du journal d’Isa :
« Le ciel m’offre un bouquet d’étoiles dont certaines filent laissant une traînée de lumière derrière elles. Soudain une énorme tombe sur l’horizon devant Fidji, j’ai cru qu’elle allait toucher l’eau, j’ai presque cru l’entendre siffler ! ».
Malgré les conditions qui cette fois ne sont pas les meilleures, je constate qu’en fait elle se régale quand même de tout ce qui l’entoure ! De plus, elle supporte assez bien le roulis qui accompagne cette grosse houle. Et ça pour moi c’est une super bonne nouvelle !
Mais notre prochaine escale prévue à Cascais semble encore bien loin. La houle est toujours aussi fatigante, ça roule, ça roule. Le temps ne fait rien à l’affaire, la fatigue nous gagne et ça devient dur à supporter.
Les cartes de Nanard
C’est là que je m’installe dans le carré devant l’ordi et que j’ouvre les « cartes de Nanard ». Pour moi c’est nouveau de faire ma navigation avec un ordinateur ! Je suis un farouche adepte de la carte papier. En effet de mon point de vue de l’époque, un ordi, d’abord ça consomme des ampères, et en plus ça peut tomber en panne. Je ne l’envisage donc que comme une solution supplémentaire – complémentaire à mes livres, guides nautiques et cartes papiers.
Nanard, c’est un plaisancier que je ne connais pas. J’ai simplement échangé avec lui sur un forum sur internet. Il m’a dit :
– « Envois une clé USB, je te mets les cartes dessus, et je te les renvoie. »
Aussi simple que ça ? Bah oui. Je poste la clé USB et je la récupère une semaine plus tard avec TOUTES les cartes marines DU MONDE ! Gratos !
Je suis alors assez surpris. En effet, j’ai besoin de plusieurs centaines de cartes papiers pour mon grand voyage, le coût (à 20 Euros la carte ou à 7 Euros la photocopie), le poids, la place que ça prend, c’est vraiment un problème…Et là, Nanard me refile toutes les cartes du monde dans une clé USB. Je découvre alors la navigation numérique, évidemment 10 ans plus tard on a tendance à oublier ce bouleversement numérique des années 2000…
Ma méfiance est toujours là mais il y a des fois comme celle-là où j’ai été vraiment heureux d’avoir ces cartes piratées.
Car grâce aux cartes de Nanard, nous décidons de changer de destination. J’ai trouvé un endroit où nous abriter en attendant que la houle se calme. C’est fou mais cette marina ne figure pas dans mon « Bloc Marine Espagne-Portugal » 2008. Incompréhensible. En effet je croyais les « Blocs Marines » assez exhaustifs. Et non, une ville de plus de 60000 habitants avec un grand port de pêche et une marina de plaisance parfaitement abritée de 360 places n’y figure pas : Figueira da Foz.
Merci Nanard, si jamais tu nous lis un jour ! Par la suite, tes cartes deviendront progressivement celles que j’utiliserai le plus et ce, jusque loin dans le Pacifique !
Escale à Figueira da Foz
En arrivant devant le port, nous sommes déjà à la fin de la journée et la nuit qui arrive n’a pas prévu de répits avec le roulis.
L’entrée du port de Figueira ne se voit pas de façon évidente, mais devant nous un bateau de pêche y rentre et nous le suivons. C’est un « bateau-oiseaux » ! Il se retrouve dans une nuée de centaines de mouettes, goélands et autres oiseaux marins gourmands de poissons. L’agitation de toutes ces ailes, les cris de tous ces volatiles confondus et leurs fientes qui giclent de partout donnent au spectacle un côté limite effrayant.
Mais dès l’entrée entre les digues du port…Magie ! Plus de roulis !
Formalités portuaires et repos des marins
Comme il se doit, nous arrivons avec le pavillon de courtoisie Portugais envoyé sous les barres de flèche à tribord, avec une pensée pour la maman d’Isa qui nous l’a remis à neuf patiemment en reprisant chaque trou. Nous portons également le pavillon jaune tant que les formalités ne sont pas accomplies. En arrivant, nous nous présentons aux autorités avec nos passeports et les papiers du bateau.
En récupérant la place qui nous est ensuite attribuée, nous sommes cette fois accueillis par des allemands, qui sont là pour aider à l’amarrage de Fidji ! Génial toutes ces nationalités en vadrouille et en grande croisière !
En tout cas nous sommes trop contents de nous retrouver enfin au calme.
Accueil sympathique, douche chaude réparatrice, diner délicieux et copieux. Nos estomacs crient famines maintenant qu’ils ne sont plus secoués. Isa prépare une pâte à crêpe avant d’aller dormir. Elle a déjà prévu d’en offrir dès demain matin à l’équipage allemand qui nous a aidés à nous amarrer.
Visite de Figueira
Figueira da Foz est donc une assez grande ville. Nous prenons le temps de la visiter. Nous ressentons le mal de terre tant l’allure du bateau, rapide et rouleuse, nous a secoués.
L’intérieur de la ville est joli comme tout et nous découvrons nos premiers palmiers depuis le départ ! Je suis super content, c’est signe qu’on est sur la bonne route, la route du soleil !
Figueira est une cité balnéaire avec de grands complexes hôteliers, une plage immense et de beaux monuments historiques.
Nous apprenons quelques mots de Portugais « Bon Dia » et « Obrigado » par exemple (bonjour et merci), c’est la moindre des politesses et c’est bien utile au marché.
Pour le moment, nous restons très économes tant que la vente de la maison n’est pas complètement définitive. Nous restons prudents, donc pas de resto, pas de location de voiture. On se cantonne à la marina et à l’alimentaire.
Au marché, nous trouvons de beaux fruits et légumes, des fleurs, viande et poisson, et découvrons sur les étals des dentellières les broderies typiques dont le coq ! Surprise, tout est très bon marché ! Pour 10 euros nous retournons à bord avec 2 steaks et le panier plein de 3 kg de fruits et légumes, oranges, pêches, poires, pommes, prunes, salade, pomme de terre, tomates ! Waouw !
De retour à bord, Isa a fait son premier pain maison. L’appétit est parfaitement revenu. Outre les contacts familiaux, toujours personne pour nous répondre concernant la vente de la maison et notre achat d’appartement, ni à l’agence, ni chez le notaire…Les signatures sont pourtant prévues à La Rochelle le 27 octobre, et nous restons sans nouvelles depuis deux semaines. On commence à se demander ce qui se passe. On laisse à nouveau des messages, on poste des emails, et on espère avoir des nouvelles à notre prochaine escale. Mais nous n’avons aucune raison de nous inquiéter, théoriquement.
Rencontre avec les dauphins de lumière
Après 2 nuits de repos, nous reprenons la mer. Le vent est toujours là mais la mer est moins forte. Isa progresse de jour en jour sur le bateau, son oreille interne s’étant bien adaptée à la navigation, son esprit curieux l’emporte !
Mais en ce qui concerne la veille de nuit, je dois compter d’abord sur moi et le radar, le bien nommé Morphéus, car quand elle dort, elle ne fait pas semblant !
Une nuit à 2h du matin, dimanche 5 octobre, je la réveille, car quelque chose d’inhabituel se produit autour du bateau alors que nous naviguons dans le plancton luminescent :
Extrait du journal d’Isa :
« Il est deux heures du matin quand Pat me réveille. Saisie par le froid et complètement hagard je sors de mon profond sommeil. ‘’Regarde !’’ me dit-il. Autour du bateau, sous un ciel étoilé à souhait et où la lune dessine un joli croissant doré, presque orange, le plancton luminescent est partout. Fidji le fait scintiller grâce à sa vague d’étrave et laisse derrière lui un sillon lumineux sur une distance importante. Nous naviguons dans la voie lactée ! C’est alors que je remarque d’autres sillons se croisant, remontant à la surface, filant sous le bateau, réapparaissant de l’autre côté, comme des étoiles filantes dans la mer ! Des dauphins, des dauphins de lumière !!! Ils jouent avec Fidji, ils jouent avec nous. Ils sont joyeux et rapides, ils frappent l’eau avec leur queue faisant naître une gerbe d’étoiles et replongent sous le bateau. Ils se laissent caresser par la vague, leur corps nous apparait dans ses moindres détails tant le plancton est lumineux. Ils nous saluent de leur nageoire caudale ! C’est merveilleux, comme un rêve de bonheur, incroyable ! Un des plus beaux spectacles qui m’ait été donné de voir ! Merci la vie ! »
Les dauphins de cette nuit-là pour nous resteront toujours : « les dauphins de lumière ».
Escale à Cascais
Le même jour, nous arrivons à Cascais, cité balnéaire proche de Lisbonne, très bourgeoise, la grande classe.
Le mouillage près de la plage étant bien abrité, nous décidons de jeter l’ancre, ça nous fera économiser la marina. Et nous mettons l’annexe à l’eau pour aller faire une petite visite du lieu. La cité est très jolie. C’est dimanche et nous assistons aux festivités de la Fête de la République, il y a plein de monde en grande tenue et la fanfare résonne… En effet, la République Portugaise fut proclamée le 4 octobre 1910.
Encore une fois, nous voyons autour de nous beaucoup de drapeaux européens flottant à l’arrière des voiliers. Ce sont des navigateurs de tous âges, en couple, en famille, entre copains ou en solitaire, ils viennent d’Allemagne, d’Angleterre, de Suède, de Norvège, de France ou d’Espagne…C’est vraiment chouette !
Et nous levons l’ancre pour Lisbonne
Après une nuit profonde de 12 heures non stop, nous partons remonter le Tage vers Lisbonne. Nous longeons la berge nord du fleuve.
En chemin nous admirons les monuments qui bordent le rivage et nous découvrons en particulier la Tour de Belem et le Monumento aos Descobrimentos (Monument des découvertes). Celui-ci montre plus de trente statues de personnes ayant joué un rôle important dans les découvertes. En tête se trouve celle d’Henri le Navigateur qui est représenté debout sur la proue tenant une maquette de caravelle. Derrière lui se trouvent le roi Afonso V qui a soutenu l’exploration et la colonisation de l’Afrique et les explorateurs Vasco da Gama qui a trouvé une route directe vers l’Inde, Pedro Alvares Cabral découvreur du Brésil et Ferdinand Magellan le premier explorateur à faire le tour du monde. Ils sont suivis par des navigateurs, des écrivains, des missionnaires, un mathématicien, un cartographe et d’autres personnalités de l’époque de toutes ces aventures.
Nous imaginons que tous ces découvreurs étaient pleins de bonnes intentions et avaient cette passion de l’exploration jusqu’au bout des ongles. Ils ignoraient sûrement que ces découvertes feraient beaucoup de victimes… Il y a de quoi beaucoup disserter. Le Portugal est assurément un pays à l’histoire particulièrement riche.
Escale en marina et visite de Lisbone
Nous choisissons « La marina Doca de Belem ». Mauvais choix puisqu’elle est en travaux, les sanitaires sont déplacés dans des préfabriqués limites, et il n’y a pas d’accès à internet. De plus elle est trop proche de la voie rapide et de la ligne de train « RER ». Les sirènes et la circulation sont une véritable agression pour nous qui vivions dans le calme depuis des semaines.
Cela ne les empêche pas de nous facturer 25.44 Euros la nuit. Nous savons dès les premières minutes que nous n’allons pas nous éterniser ici.
Nous pensons être près du centre, nous partons donc à pied pour la visite. Avec le PC dans le sac à dos pour trouver un endroit où nous connecter. Lisbonne, capitale du Portugal, nous voilà !
Ouh la la, on retrouve une population dense ! La pollution nous enveloppe, les gaz d’échappement sont difficiles à supporter et on marche pendant plus de 2 heures au bord des routes où les voitures roulent à pleine vitesse…On repense aux dauphins de lumière…
Nous prenons tout de même le temps d’apprécier l’architecture des monuments historiques ou contemporains, qui sont absolument grandioses !
Dans le centre ville tout est possible, on peut trouver tout ce que l’on veut (sauf du wifi) et tout ce que l’on ne veut pas (surtout de l’herbe, qu’on nous propose plusieurs fois).
Le temps passe vite, nous visitons l’indispensable mais nous n’avons toujours pas trouvé de WIFI. On saute dans un tram pour essayer de nous connecter dans l’immense centre culturel qui se trouve proche de la marina. On chope bien quelques réseaux, mais impossible de lire nos emails.
Pff nous rentrons affamés et fatigués mais plus que parés à repartir pour des contrées plus calmes et romantiques. Lisbonne est une très belle ville qui mériterait certainement plus d’attention de notre part, nous avons forcément raté des choses en n’y restant qu’une journée. Mais le contraste brutal d’arriver comme ça dans une grande ville, la pollution, la marina trop bruyante et nos inquiétudes nous ont stressés. Pour le moment nous recherchons plutôt des endroits plus intimistes, plus proche de la nature.
On continue vers le sud du Portugal
Nous partons donc le lendemain pour le Sud. Le long du Tage nous croisons des pécheurs sur leurs embarcations originales. Ils sont entre 2 et 6 pécheurs à bord. Les bateaux sont bien colorés, de grandes roues à l’intérieur des embarcations servent à remonter le filet.
Nous passons la nuit en mer, au moteur car cette fois le vent est tombé. Il y a toujours un peu de houle et le voilier roule, c’est pénible mais le ciel est beau avec ses étoiles…
Nous passons ensuite le point le plus à l’Ouest de tout le continent européen, le cap de Sâo Vicente !
Peu après, vers midi, nous jetons l’ancre dans une petite crique superbe pour nous poser un peu et manger, en attendant que le vent forcisse un peu. Effectivement, dans l’après midi, aidé du vent thermique le vent se renforce et nous permet de compléter cette étape à la voile.
La côte d’Algarve est bordée de falaises laissant entrevoir des grottes, l’eau est claire, le soleil donne, nous découvrons de nouveaux paysages et c’est beau et bon.
Dernière escale portugaise : Lagos, côte d’Algarve
Lagos (littéralement « Les lacs ») est une agglomération très touristique située à l’embouchure de la Bensafrim au sud de l’Algarve dont la côte nous envoute ! La ville est très jolie, piétonne et festive, petite et propre. Le blanc est à l’honneur et les façades carrelées sont plus pâles qu’à Lisbonne ou Figueira.
La superbe marina avec son accueil charmant, ses toilettes en marbre, internet avec wifi accessible à bord, etc…reste assez chère (25,80 euros la nuit). Mais c’est le même prix qu’à Lisbonne, il n’y a pas photo ! On est mille fois mieux ici !
Lors de notre première balade à pied, très vite on retrouve les falaises creusées et sculptées par la mer et le vent. Nous pénétrons dans leurs cavités. La roche est jaune orangée, de grosses et belles plantes grasses s’y accrochent. Le marché est convivial et là encore, remplir son panier est très économique !
Côté vente de la maison, où en est-on ?
Evidemment la première chose que nous faisons, consulter nos emails, et finalement c’est le drame. L’acheteur ne veut plus acheter la maison !
Les bras nous en tombe, une immense vague de stress nous envahit. Tout est remis en question. Nous sommes complètement déstabilisés. Isa devait s’envoler retrouver les siens dans quelques jours depuis l’aéroport de Faro. Qu’allons-nous faire ? Nous faisons les calculs, le crédit et les taxes de la maison, c’est plus de 1000 euros par mois à sortir. Le crédit et l’assurance du voilier, environ 500. Avec la bouffe et les marinas, si nous ne faisons pas rentrer 2500 Euros par mois on ne s’en sortira pas longtemps. Dans quelques mois nous serons rincés. Il y a urgence.
Nous marchons des kilomètres le long de la côte, sa beauté nous calme, l’oxygène iodé nous réconforte, nous essayons de nous réjouir d’être là, d’apprécier ce décor, de vivre l’instant comme un cadeau. Les larmes succèdent à l’apaisement, l’espoir les sèche.
Aujourd’hui encore, je ne comprends toujours pas ce qui s’est passé. L’acheteur était gagnant sur toute la ligne, car la maison était vendue à son juste prix, alors que l’appartement que nous lui achetions était très cher. Revirement incompréhensible et toujours inexpliqué.
Nous nous accrochons aux 10% de dépôt de garantie que l’acheteur devrait nous verser, mais nous nous sentons complètement lâchés et abandonnés par le notaire Boutruche et par l’agence (fermée aujourd’hui), qui ne font pas leur travail !
En tout cas Isa ne peut plus rentrer à La Rochelle comme prévu. Le constat s’impose, il nous faut rejoindre au plus vite les Antilles pour y travailler. Assurer un revenu en attendant un nouvel acheteur. Nous ne sommes pas fiers. L’un comme l’autre, nous sommes tellement tristes. Isa était si heureuse de retrouver son petit monde le 27. Notre décision de partir avant la vente définitive était motivée par la traversée du Golfe de Gascogne avant l’automne. Ils n’auraient pas pu nous prévenir quelques semaines plus tôt non ? Un engagement c’est un engagement, MERDE !
Bref, nous allons devoir prendre le taureau par les cornes et reprendre le boulot. Étions-nous suffisamment prêts ? Nous n’avions pas pensé que cette affaire allait mal tourner, il n’y avait aucune raison. Et pourtant…
Patrick Belliot
Mata’i Nautisme
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