Dans cet article, je vous explique d’abord ce qu’est le permis hauturier, autrement appelée « extension hauturière », nous verrons brièvement son contenu et le déroulement de l’examen, puis nous verrons surtout comment vous pouvez vous inscrire pour passer l’examen en candidat libre et vous former efficacement depuis chez vous.
À noter que j’ai réalisé une vidéo sur Youtube sur le sujet, donc si vous préférez la vidéo à la lecture, c’est ci-dessous :
Les permis « plaisance »
En France, il faut un permis pour piloter une embarcation à moteur de plus de 4,5 kw, c’est-à-dire 6 chevaux.
Les voiliers, même s’ils sont équipés de moteurs de plus de 6 chevaux, ne sont donc pas concernés.
Il n’empêche, amis voileux, que ces permis sont vivement recommandés…pour tous. Qu’on se le dise, ils représentent, la base.
Les permis se déclinent en deux versions : Le permis fluvial et le permis maritime.
On parle de permis « plaisance » : À ne pas confondre avec les diplômes, brevets et autres certificats du monde « professionnel ».
Le terme « plaisance » ne veut pas dire que l’on ne peut pas travailler avec. En effet, un permis plaisance est nécessaire pour exercer dans de nombreuses activités, par exemple pour travailler dans un port de plaisance, une capitainerie, chez un loueur de bateau, dans une école de voile, et même dans un chantier naval, par exemple.
Ils sont également souvent exigés avant l’entrée dans une formation professionnelle.
Ces permis plaisance se décomposent en deux parties majeures :
- La partie théorie, autrement appelée « le code », qui sera différent en fonction du permis fluvial ou maritime, parce qu’évidemment, il y a des nuances à ce niveau là
- Et la partie pratique, pour laquelle il y a une équivalence entre le fluvial et le maritime
Concernant plus spécifiquement la partie maritime, celle qui nous intéresse ici, le fameux permis est d’emblée limité à la zone côtière, c’est-à-dire, pour une navigation à moins de 6 MN d’un abri. C’est le permis côtier.
Pour l’obtenir, il faut obligatoirement se rendre physiquement dans un bateau école et suivre sa formation, qui ne peut légalement être inférieure à 5 heures de théorie, 1h30 de pratique collective, et 2 heures à la barre d’un bateau.
Une formation ultra légère vous en conviendrez, mais qui ne vous empêche nullement d’aller plus loin en suivant des cours plus pointus (comme ceux que je propose par exemple – voir en description).
En tout cas, pour aller au-delà de la zone côtière, il faut « l’extension hauturière ». Une fois cette extension validée, le permis côtier se transforme en … Permis hauturier.
L'extension hauturière
Donc, vous l’aurez compris, l’extension hauturière s’adresse avant tout aux plaisanciers déjà titulaires d’un permis côtier, et on part du principe que les thèmes qui y sont abordés sont acquis. Y compris la pratique.
Ce qui fait que l’extension hauturière est uniquement théorique.
Les thèmes abordés sont la marée, la météo marine, le matériel de sécurité pour la zone hauturière, les aides électroniques à la navigation, et surtout le gros morceau, la carte marine.
L’examen du permis hauturier
L’examen de l’extension hauturière est noté sur 20, il dure 1h30. Il se compose de deux exercices de carte, avec description d’un phare (sur 12 points), d’un calcul des marées (sur 4 points) et de questions de QCM concernant les autres thèmes (sur 4 points).
Pour réussir, il faut la moyenne, 10 sur 20, et surtout, un minimum de 7 points sur 12 aux exercices de carte.
L’examen est organisé souvent une fois par mois comme ici du côté de Nantes, St Nazaire, mais il peut y avoir plus de sessions organisées en fonction du nombre de demandes.
Cela se fait un peu partout en France et dans l’Outre-Mer, généralement dans les DDTM, c’est-à-dire les Direction Départementales des Territoires et de la Mer, ou dans ce que l’on appelle les « services plaisance » d’administrations liées aux transports, comme à Paris où l’examen est organisé par le service plaisance de la DRIEA, la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports d’Île-de-France.
Pour trouver des liens vers les coordonnées des différentes administrations, cliquez sur le lien suivant et descendez à la rubrique « Comment passer son permis hauturier en candidat libre«
L’inscription au permis hauturier en candidat libre
Là encore vous l’aurez compris, dans la mesure où l’examen n’est que théorique, l’administration vous laisse la possibilité de vous former comme vous le souhaitez, et de passer ensuite l’examen en candidat libre.
La démarche est simplissime, il faut tout d’abord, contacter le service qui s’en occupe dans votre département, et leur demander les dates des prochaines sessions d’examen.
Ensuite, il faut leur envoyer par email un dossier d’inscription qui se compose du document CERFA 14680-01 (pour le télécharger, cliquez ici et descendez en bas de page), d’un timbre fiscal de 38€, d’une photocopie de votre permis côtier et d’une photo d’identité si votre permis côtier date d’avant 2008.
On ne peut pas faire plus simple.
Le document CERFA 14680-01 ne fait qu’une page, notez deux choses à son sujet :
- Si vous vous inscrivez en candidat libre, il n’y a rien à inscrire dans la case « numéro du candidat »
- Le document précise « Original du permis côtier ». En fait, on vous demandera d’envoyer une copie par email pour vous inscrire à l’examen, et on vous demandera de venir à l’examen avec l’original. Attention, si vous l’oubliez le jour de l’examen, on ne vous laissera pas entrer.
Pour finir, je précise que pour les candidats mineurs, il faudra ajouter au dossier une autorisation parentale et une photocopie de la pièce d’identité du parent.
Le matériel nécessaire pour passer le permis hauturier
Pour vous préparer comme pour passer l’examen, vous aurez besoin :
- D’une carte SHOM 9999
- D’une règle de navigation
- D’un compas (l’idéal est d’avoir à la fois un compas pointe sèche et un compas d’écolier)
- D’une calculatrice
- D’un crayon et d’une gomme
Certains centres d’examen exigent que vous veniez avec une carte 9999 neuve, d’autres acceptent que vous veniez avec la carte que vous avez utilisée pour vous entrainer (à condition toutefois qu’elle soit très propre). Demandez-leur ce qu’il en est au moment de vous inscrire.
En tout cas, tous les centres d’examen gardent les cartes et les brouillons des candidats dans leurs archives, sachez-le, c’est comme ça.
Vous trouverez également plus de détail et des liens vers ce matériel que je vous recommande sous l’onglet « Matériel nécessaire pour suivre le cours et passer l’examen » sur cette page.
Se former pour passer le permis hauturier
En fonction de votre niveau initial, de votre engagement et de vos attentes, il existe diverses solutions pour se former. En tout cas, sachez qu’une formation qui tient la route durera environ une quinzaine d’heures. Je parle ici de vrais COURS, et donc, les examens blancs (qui durent 1h30 chacun) n’en font pas partie.
En ce qui me concerne, une formation permis hauturier qui durerait moins de 10 heures (toujours hors examens blancs), me paraîtrait au premier abord…douteuse.
Ensuite, il y a la forme.
La plus classique, c’est de se rendre physiquement dans un bateau-école ou une association qui propose cette formation. Bien sûr, cela implique que les horaires vous conviennent et que vous pouvez vous y rendre facilement. Ce qui n’est pas forcément simple pour tout le monde.
Ensuite, il y a l’auto-formation : Vous trouverez des livres, des sites internet et des vidéos gratuites assez facilement. Mais objectivement, se former au permis hauturier en piochant des cours non structurés par ci par là, sans être accompagné par un formateur compétent est un processus long et fastidieux.
Donc si vous n’avez pas de temps à perdre et aucune envie de galérer dans la compréhension de notions qui peuvent sembler complexes mais qui ne le sont pas lorsqu’elles sont enseignées correctement, il vaut mieux suivre une formation sérieuse et se faire accompagner.
Il en va de même si comme moi, vous prenez le nautisme et la mer au sérieux et n’avez pas envie de vous contenter d’un 10 sur 20 à cet examen. En ce qui me concerne, je propose aux candidats qui se forment avec moi d’aller bien au-delà de ce minimum requis, d’acquérir moultes notions supplémentaires et de viser le 20/20.
Du coup, c’est la note qu’ils obtiennent le plus souvent lorsqu’ils se forment avec moi.
Enseignant dans le nautisme depuis l’adolescence, en plaisance comme en professionnel, la période de COVID m’a donné le temps nécessaire pour enregistrer mes cours de permis plaisance en vidéo. J’ai appris à utiliser de nouveaux outils pédagogiques à base de logiciels dédiés aux formations en ligne. Et au vu des résultats aujourd’hui et de la grande satisfaction de mes clients, cela valait vraiment le coup !
Si cela vous intéresse, je vous invite donc à jeter un œil à ma formation permis hauturier en ligne. Elle est basée sur 13 heures de vidéos, de très nombreux tests automatisés (le tout en accès illimité) et mon accompagnement personnalisé.
En tout cas, que vous vous formiez d’une façon ou d’une autre, je vous encourage à choisir une solution sérieuse, car ces notions sont particulièrement importantes pour naviguer en sécurité.
Je vous souhaite de belles navigations, à bientôt !
Patrick Belliot
Mata’i Nautisme