21 décembre 2022, c’est l’été dans l’hémisphère sud et cela tombe bien, il fait beau ! Nous quittons notre mouillage à Coasters Retreat et faisons voile vers Sydney. Les grattes ciel apparaissent de plus en plus, la côte est bordée d’immenses plages et de falaises. Nous longeons celles de North Head, la laissons sur tribord et pénétrons dans la Baie de Sydney.

C’est comme si nous venions de lever le rideau sur un spectacle. Le premier voilier que nous croisons, c’est, excusez-moi du peu…ANDOO COMANCHE ! Hallucinant ! Sous voile en plus, Grand-Voile haute à pleine vitesse juste à côté de nous ! Ce voilier incroyable, une bête de course de 33 mètres de long (100 pieds !) et 8 mètres de large, est sans aucun doute un des voiliers les plus impressionnants au monde.

D’ailleurs, une semaine plus tard, il arrivera (pour la quatrième fois d’affilé) premier de la fameuse « Sydney – Hobart », une régate qui rassemble la fine fleur de coureurs qui n’ont pas peur de s’en prendre plein la tronche, la route de la Tasmanie étant parfois très, très, très rude !

Voilà une sacrée entrée en matière, bienvenue à Sydney !

Andoo Comanche - Arrivée à Sydney

Nous pénétrons plus profondément dans l’immense baie. Et nous voilà entourés de toute part d’embarcations en tout genre, des plus petites au plus grosses, du kayak au paquebot, carrément. On y trouve beaucoup de bateaux de plaisance, quelques beaux voiliers et vieux gréements, des « thunderboats » plein de touristes, mais surtout des ferrys, multiples, qui quadrillent la baie à grande vitesse.

Dans le ciel aussi il y a de l’agitation, les avions particuliers, les longs courriers, les hydravions et le balai des hélicos qui n’arrêtent pas de faire des aller-retours près de l’opéra et du Harbour Bridge, pour aller faire la photo qui va bien.

Tout cela est assez époustouflant, nous sommes bien ébouriffés.

Sydney
Bateau moteur Sydney
Ferry Sydney
Thunderboat Sydney
Voilier à Sydney
Ferry Sydney

Visite de la baie avec FIDJI

Nous continuons vers l’ouest, direction le pont et l’opéra bien sûr, via quelques détours pour découvrir les lieux. Nous démarrons le moteur et affalons les voiles, on ne sait pas trop où vont les ferrys, et s’ils nous foncent dessus, c’est à nous de nous écarter…Le plus sage c’est de pouvoir le faire (très) rapidement.

En tout cas, c’est fort. La remontée vers le fond de cette incroyable baie donne la sensation d’être dans un rendez-vous avec l’imagination créative, celle de la nature, comme celle des Hommes.

Il y a des criques plus ou moins profondes, des plages, avec des mouillages un peu partout, les maisons qui les bordent et les gratte-ciels au fond…

Puis nous voilà au pied de ce fameux opéra : Photos…

…« OK ça, c’est fait »…

En tout cas, c’est magnifique, et nous avons réellement la tête qui tourne lorsque nous passons sous le « Harbour Bridge » !

Mythique !

Notre arrivée à Sydney
Arrivée à Sydney - Passage sous le Harbour Bridge

Premières nuits à Sydney, à la recherche d’un bon mouillage

Nous cherchons un endroit pour nous poser. Bien que les infrastructures de la baie de Sydney puissent accueillir 10000 bateaux (!!), à 5 jours du départ de la Sydney – Hobart, nous n’essayons même pas de trouver une place en marina, nous cherchons notre bonheur ailleurs. Ce n’est pas évident car il y a des bateaux partout et le plan d’eau est très rouleur avec cette intensité maritime. La première bouée que nous prenons, à Berrys Bay, est vraiment trop proche du passage des ferries, FIDJI s’indigne d’être roulé si fort. On va plus loin !

Nous tournons un peu. Il faut pouvoir laisser notre annexe quelque part en sécurité et accéder facilement au centre-ville, à pied et/ou avec le réseau de transports en commun, sans que cela prenne des heures. Pour la première nuit, nous jetons l’ancre à Balls Head Bay. C’est un chouette mouillage bordé par une petite plage et un parc, offrant une vue sur les lumières de la ville, qui embrasent le ciel toute la nuit.

Mais le débarquement en annexe n’est pas simple, et la marée, même limitée, ne facilite pas la chose. C’est le lendemain que nous allons finalement trouver notre bonheur : Derrière Anzac Bridge, dans Blackwattle Bay, près du « Fishmarket » : C’est top ! Pas une ride sur l’eau, aucun roulis, nous pouvons débarquer sans souci en laissant l’annexe sur un petit ponton d’où nous pouvons prendre un ferry, le « Me-Mel », qui nous emmène rapidement au centre-ville.

Le quartier derrière nous s’appelle Glebe, on y trouve tout ce qu’il nous faut, un parc pour les balades du soir, le bus, le tram, la boulangerie, des bonnes pizzas, un bar restaurant bien sympa avec de la musique live… C’est juste impeccable.

FIDJI au mouillage à Blackwattle bay

Les transports en commun

Nous découvrons le système local, très fourni, doté de trains, de trams, de bus et bien sûr, de ferries. Pour y accéder, il faut obligatoirement acheter une carte par personne : la carte Opal. Elle est utilisée dans tous les transports publics, dans tout l’état du New South Wales. C’est une carte magnétique prépayée, que l’on recharge avec le montant que l’on souhaite. Elle est débitée à chaque fois que l’on effectue un trajet.

Lorsque l’on monte dans le transport, on présente la carte devant une machine lisant les cartes magnétiques, « Tap On ». Et lorsque l’on a fini son trajet, changements inclus (en principe), il faut « Tap Off », en descendant.

Cela fonctionne, mais ce n’est pas le top. Il serait bien plus commode de pouvoir acheter un billet valable un certain laps de temps, à l’heure, à la journée, à la semaine, au mois, etc… Car avec ce système, on ne sait jamais vraiment à l’avance combien on paye, et si on multiplie les trajets, cela chiffre très vite.

Si on n’oublie de « Tap Off » ou si on ne présente pas correctement sa carte devant la machine (ce qui nous est évidemment arrivé), on est débité du maximum de la longueur du trajet. Et le passage par la gare des Ferries à Circular Quay oblige à « Tap Off », même si le parcours n’est pas terminé. Bien sûr, cela multiplie les trajets. Ce n’est pas la ruine mais quand même, on arrive vite chaque jour à dépenser une quinzaine d’Euros chacun, ou plus. Ce qui fait cher pour quelques trajets dans un centre-ville.

Je vous laisse imaginer le budget pour 3 semaines ou un mois !

Notre Ferry de Blackwattle bay - Me-mel

Notre petit ferry de Blackwattle Bay, avec notre annexe amarrée sous la passerelle

L’approvisionnement

De ce côté-là, ce n’est pas simple. Impossible de laisser l’annexe à proximité du Fishmarket, pourtant à deux pas du Woolworths Metro Pyrmont. J’y dépose donc Isa avec une valise de voyage à roulette. C’est super pratique et cela ne passe pas inaperçu au supermarché, les caissières rigolent bien.

Aucun souci pour y ranger le gigot d’agneau, les pommes de terre, la farine et toute la liste de course pour 15 jours d’autonomie. On peut également ajouter quelques sacs le long de la poignée télescopique, franchement, c’est cool et ça roule bien sur les trottoirs plutôt bien entretenus.

En tout cas, nous trouvons tout ce qu’on veut dans les supermarchés, y compris quelques douceurs bien de chez nous. Les produits d’une manière générale sont d’excellente qualité, les fruits et légumes, la viande, le poisson, tout est frais et beau. Les prix sont élevés, mais étant donné la qualité des produits, cela ne nous choque pas après avoir passé tant d’années en Nouvelle Calédonie.

Sydney

Avec plus de 5 millions d’habitants (en augmentation), Sydney est une très grande ville. Rien à voir avec les 180000 habitants de Nouméa. Et quand on n’a pas l’habitude de ce genre de ville, cela fait quand même tout drôle. Rappelons au passage que même si elle est un véritable poumon économique pour l’Australie, elle n’en est pas la capitale : C’est Cambera (400000 habitants, en forte augmentation également).

Dans le centre, le « CBD » (« Central Business District »), nous déambulons au pied de gigantesques grattes ciel, ce qui n’empêche pas la ville de disposer de multiples parcs et jardins publics.

Au fil des jours, nous découvrons un maximum de quartiers et d’endroits bien sympathiques : Nous nous promenons à travers Pyrmont, Darling Harbour, Glebe, Manly, Coogee, The Rocks, Barangaroo, Circular Quay, dans le CBD bien sûr. Nous passons sous le Harbour Bridge, tournons autour de l’opéra, visitons le jardin botanique… On fait des kilomètres, la ville est à nous.

Nous déambulons parmi des milliers d’autres touristes, et croisons d’ailleurs fréquemment des Français.

Chaque nom de quartier renvoie à une partie de l’histoire de Sydney, de sa colonisation, des héros qui ont marqué leur temps. C’est ça aussi le voyage, la traversée des époques grâce aux dessins, œuvres, et textes laissés par ceux qui ainsi ont illustré l’histoire, leur histoire, souvent passionnante.

Vue de Darling Harbour - Sydney
Quartier Balmain
Quartier Balmain
CBD Sydney
CBD Sydney
Gare de Ferry Banrangaroo
Gare de ferry Circular Quay
Plage de Manly - Sydney
Quartier de Sydney
Quartier de Sydney
Bateau de Sydney
Bateaux de Sydney
Plage de Coogee
CBD Sydney vue de nuit

L'opéra

Des voiles, des coquillages, un dôme ouvert en plusieurs quartiers, … l’imagination permet d’interpréter à l’envie les formes singulières de ce bâtiment, très beau quelques soient les angles de vue, à toute heure du jour ou de la nuit.

En 1940, le directeur du conservatoire de musique souhaite trouver un nouveau lieu pour de grandes productions théâtrales ou musicales. Le gouvernement est enthousiaste et lance un concours international d’architecture, avec une grande liberté de création. Ce n’est qu’en 1955, sur 233 propositions, que le projet de l’architecte danois Jørn Utzon (1918-2008) est retenu.

Il propose une architecture audacieuse inspiré de ses voyages, un bâtiment couvert d’une succession de coquilles blanches déployées aux formes géométriques simples, d’inspiration précolombiennes. Les tuiles en céramiques blanches qui vont couvrir les coquilles, sont inspirées de bols japonais. L’architecte s’est aussi servi de la précision géométrique chinoise. L’idée de base lui serait venu en pelant une orange.

La construction, commencée en 1959, s’achève 14 ans plus tard en 1973. Les images et le récit de cette construction sont vraiment impressionnants, ce fut un chantier exceptionnel à de nombreux égards.

L’opéra dispose de plusieurs salles, dont une grande salle de concert (avec un orgue immense composé de plus de 10000 tuyaux, un des plus grand du monde), d’un opéra de plus de 1.500 sièges, et de trois salles de théâtre de tailles différentes.

Le budget prévu au départ, 7 millions de dollars australiens, fut complètement explosé, puisque le coût de construction du bâtiment s’élève finalement à 102 millions de dollars ! Pour boucler le budget, le gouvernement a organisé une grande loterie nationale publique, qui fut un grand succès.

À noter que l’opéra de Sydney est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007. Il est devenu l’emblème du pays, au même titre que notre tour Eiffel, les Australiens en sont très fiers et lorsqu’on le voit de près, on comprend d’autant mieux pourquoi !

Opéra de Sydney
À l'intérieur de l'opéra
Opéra côte est

Dinde de Noël et piscines de Coogee

Comme convenu, nous allons retrouver nos copains Ben et Aurélia. Ils nous invitent chez eux, avec quelques amis, dans le quartier de Coogee pour un mémorable déjeuner de Noël. Au menu, une dinde de 7 kg (!!), suivi d’un plateau de fromages comme à la maison, arrosé de très bons vins. Un repas couronné de plusieurs excellents desserts…

Puis nous allons digérer dans une des piscines d’eau de mer qui longe la baie, aux Wylies Baths. C’est magnifique, l’été est bel et bien arrivé, la plage est noire de monde ! Dans les piscines, l’eau est délicieuse !  Mais attention aux oursins, il y en a un peu partout et l’eau est peu profonde…En nageant la brasse, je ne trouve rien de mieux que de m’enfoncer une mini épine dans le gros orteil bâbord en tapant sur un caillou en plein milieu du bassin. Impossible de l’enlever sans dangereusement charcuter, elle finira par ressortir en une dizaine de jours, grâce à l’argile en cataplasme posé dessus.

En tout cas, nous avons passé une après-midi de Noël hyper chaleureuse, encore un très grand merci Ben et Aurelia !

Ben et Aurelia Sydney
Wylies Baths Coogee Sydney

Le quartier The Rocks

Dès le lendemain, nous retrouvons nos cousins de Nouméa, en vacances en Australie, dans le quartier The Rocks. Entre le Harbour Bridge et Circular Quay, c’est le quartier le plus vieux de la ville, composé de plein de petites rues et de bâtiments en brique rouge, on se croirait presque en Angleterre.

C’est ici que s’est installée, à la fin du XVIII siècle, la « First Fleet », les onze premiers navires (1400 personnes !) partis de Portsmouth pour l’Australie afin d’y établir la toute première colonie. Une colonie…pénitentiaire, comme les Français en Nouvelle Calédonie.

Le gouverneur Phillip fonde alors ce « village », et s’efforce de trouver des solutions (qui vont s’avérer complexes) pour que l’installation se passe dans de bonnes conditions.

En tout cas, les premiers bâtiments construits à cette époque sont en grès, ce qui donne son nom à ce quartier. Car c’est cette pierre que les détenus, les forçats, exploitent dans les carrières alentour. Le travail de ces hommes privés de liberté va permettre le développement de la future ville de Sydney.

Ce quartier, fréquenté par des marins et des prostituées, va aussi connaître des gangs dans les années 1800. Avec le temps, les habitants s’attachent à cet endroit historique et sauvent les anciens bâtiments qui sont alors conservés et restaurés.

Arrivée de la First Fleet à Port Jackson

Fin janvier 1788, les onze navires et 1400 personnes de la « First Fleet » arrivent à Port Jackson, où la ville de Sydney va naître.

Quartier The Rocks
Quartier The Rocks

Jardin botanique et apéro au 36ème étage

Magnifique ! Nous pourrions y passer des jours, c’est tellement soigné, varié, il y a tellement à découvrir.

D’une superficie de 30 hectares, ces jardins sont à « Farm Cove », à l’endroit même où la « First Fleet » a créé la première ferme d’Australie. « Neuf acres de blé » en 1788…. Bien que cette ferme n’ait pas perduré, la terre y a été constamment cultivée depuis, des moyens ayant été trouvés pour rendre plus productifs ces sols relativement infertiles.

En 1816, le gouverneur Macquarie y a installé ce fabuleux jardin botanique. Une longue histoire de collecte et d’étude des plantes commença avec la nomination du premier botaniste colonial, Charles Fraser, en 1817. Les jardins botaniques sont donc la plus ancienne institution scientifique en Australie. Depuis les premiers jours, ils ont joué un rôle important dans l’acclimatation de plantes provenant d’autres régions.

Nous y admirons différents types de bagnans, ces ficus géants dignes de Pocahontas ou d’Avatar. C’est la saison où les platanes perdent leur écorce pour faire peau neuve, ils revêtent à l’occasion une tenue de camouflage à faire pâlir Rambo. Les fleurs embaument l’air, et apportent leurs touches de couleurs.

Jardin botanique Sydney
Enorme bagnan jardin botanique Sydney
Jardin botanique Sydney
Jardin botanique Sydney

Et puis, au détour d’un chemin, il y a cette grande frise historique qui revient sur quelques passages douloureux de l’histoire de l’Australie depuis sa découverte et sa colonisation. Frise qui se termine par la demande de pardon effectuée très officiellement en 2008, pour les souffrances infligées et cautionnées par l’État envers le peuple aborigène.

Pemulwuy
Frise Jardin botanique

Le jardin botanique étant situé à proximité de l’opéra, nous y retournons. C’est la fin d’après-midi, nous nous retrouvons dans une foule compacte, entouré de milliers d’autres touristes de tous horizons.

C’est l’heure de l’apéro…

Circular quay bondé

Nous ne nous attardons pas et allons prendre un verre dans un bar-restaurant un peu particulier, le « Blu Bar on 36 ».

Nous dégustons alors, en grands bourgeois que nous sommes (😁), nos cocktails (le mien agrémenté d’une touche de Chartreuse (!)) au 36ème étage d’une tour, avec une vue imprenable sur le coucher de soleil…

Le quartier de Manly – Ralf and Family

Bon, c’est encore une longue histoire que je vais bien sûr abréger. Au début des années 90, mon père ayant une opportunité professionnelle, nous avons déménagé en Allemagne. Mon frère et moi y avons suivi un cursus scolaire tout ce qu’il y a de plus Allemand pendant deux ans. J’avais 13-14 ans en arrivant, je jouais dans un club de foot, et de la guitare dans un groupe de PUNK (re 😁) !

J’y ai connu mes premiers amours…une longue histoire je vous dis…

Et dans ma classe, et dans l’équipe de foot, il y avait Ralf. On s’entendait super bien, je me souviens très bien de cette époque qui a une place toute particulière dans mes souvenirs et dans mon cœur.

Bref, nous avions complètement perdu le contact.

Mais depuis, on a inventé internet, et…Facebook. Et Ralf m’a retrouvé vers 2017, alors que nous étions en Nouvelle Calédonie. Il m’apprend alors que nous sommes voisins, puisqu’il s’est installé en Australie, à Sydney, avec sa petite famille.

Alors, évidemment, puisque nous sommes ici, je lui fais signe, un petit message : « Hallo Ralf ! Wir sind in Sydney ! » !

Ce fût vraiment incroyable de se retrouver là, à l’aube de 2023, 30 ans après nos aventures de Schweinfurt, la ville où nous étions à l’époque ! Ses enfants ont l’âge que nous avions…Voilà un saut dans l’espace et le temps pour le moins impressionnant ! Nous nous retrouvons au centre-ville, ils nous embarquent dans leur voiture, nous font visiter Manly et les alentours, et nous ramènent chez eux.

Nous y passons une soirée inoubliable, autour d’un repas gargantuesque particulièrement arrosé et surtout très chaleureux. Un mix de Français-Allemand-Anglais culturellement passionnant. À la fin, je vous le dis franchement, nous commencions une phrase dans une langue pour la finir dans l’autre, nous avons bien rigolé, …et peu dormi ! Ralf et Heike insistent pour nous payer le « Uber » qui nous ramène à bord de FIDJI à 3h du matin bien sonnées. On ne nous avait pas encore fait ce genre de surprise !!

MERCI MERCI MERCI pour cet accueil exceptionnel !

Après celui de Ben et Aurelia, on se dit franchement que nous avons une chance extraordinaire d’avoir des copains pareils !

Avec Ralf et Heike

Taranga Zoo

Le lendemain, (dans un état « second », pas besoin de vous faire un dessin), cap sur le zoo. Nous voulons voir les koalas, les kangourous, le casoar, le loup de Tasmanie, le wombat, les pingouins, mais aussi pour notre culture générale les reptiles et autres araignées qu’il est bon d’avoir vu au moins une fois, en cas de mauvaise rencontre par la suite…Rencontres que nous ferons tout pour éviter, ces bestioles n’étant pas notre tasse de thé.

Nous prenons plusieurs ferries pour nous y rendre, et cela nous prend pas loin d’une heure et demie. Nous passons une fois de plus sous le Harbour Bridge et à proximité de l’Opéra… Le zoo accueille quelques 2 600 animaux sur une surface de 21 hectares, et heureusement que c’est grand, car à la veille du Nouvel An, le tourisme bat son plein, tout est blindé !

Internet nous informe que Sydney reçoit à elle seule près de 4,5 millions de touristes par an, … Après toutes ces années dans les petites îles du Pacifique, cela donne un peu le vertige : Le changement d’échelle est assez dingue.

Bref, le zoo est chargé, mais bien organisé, nous avons pu le visiter avec beaucoup de fluidité. Et nous avons pu nous instruire sur beaucoup des animaux qui vivent là. Nous ressentons le besoin des organisateurs de sensibiliser le plus possible les visiteurs au problème de la menace de disparition des espèces. Il y a beaucoup à faire ou plutôt à ne plus faire pour laisser de la place au sauvage sur Terre.

Taranga Zoo
Koala à Taranga zoo
Peruche Taranga zoo
Kangourou Taranga Zoo

Pour sortir du zoo et rejoindre l’embarcadère du ferry, nous prenons le téléférique ! Génial, avec une vue sur la baie de Sydney !

Puis nous nous retrouvons dans une foule compacte, tout le monde veut embarquer dans le prochain ferry (ils auraient pu en ajouter un ou deux franchement). Nous poirautons plus d’une heure parmi les enfants fatigués et donc fatigants, il nous faut carrément 2h30 pour rejoindre notre quartier de Glebe !

Vous vous en doutez, nous sommes crevés !

THE feu d’artifice de Sydney

Alors il faut savoir que Sydney a la réputation de tirer des feux d’artifices exceptionnels. Que des gens viendraient de très très loin rien que pour ça. J’étudie donc longuement et attentivement les possibilités qui s’offrent à nous pour l’observer.

Mais c’est assez compliqué. Les meilleures places à terre, y compris dans les parcs, sont prises d’assaut dès le matin du 31. Lorsque les parcs sont pleins, ils sont fermés, ce qui peut soi-disant arriver dès la fin de la matinée. Et nous n’avons aucune envie de poirauter 12 heures dans un parc.

Beaucoup d’endroits, y compris en extérieur, sont payants, avec des tarifs parfois HALLUCINANT pour voir un feu d’artifice qui, selon le programme, ne dure que 12 minutes !

Le passage sous le pont est fermé en début de soirée, et les bateaux ne sont pas censés repasser dessous avant 1h du matin. Il y a une grande zone d’exclusion, puisqu’il y a de multiples plateformes de tir qui s’étalent sur une distance importante.

Les places à bord des ferries et autres bateaux à passagers sont vendus des centaines de dollars, et étant donné le trafic de nuit, nous décidons de laisser FIDJI où il est, et de longer la côte en annexe, bien éclairé, au plus près du bord, là où aucun bateau ne circule.

Vers 23h15, nous nous retrouvons donc parmi quelques canoë kayak équipées de guirlandes de Noël, à un endroit stratégique, très proche du Harbour Bridge. Nous jetons l’ancre juste devant un parc noir de monde du côté du quartier de Balmain. Les bateaux à passagers, privés à voile ou à moteur et autres ferries sont là devant nous, ils restent plus ou moins sur place, ne pouvant pas jeter l’ancre.

En attendant le feu d'artifice

Je me dis que le vent va nous envoyer la fumée en plein dessus. Mais étant donné la foule d’habitants de Sydney qui nous entourent, des habitués donc, je suppose que cela doit quand même être un bon poste d’observation. L’ambiance est super bonne, on entend la musique du concert pop, dont la scène est de l’autre côté du pont, au pied de l’opéra.

Quelques secondes avant 2023, un compte à rebours apparaît sur les pilonnes du pont, la foule compte avec lui, 5,4,3,2,1 et, à la seconde près, c’est l’explosion, minuit ! Les fusées éclatent de partout, le ciel s’embrase ! Le Harbour Bridge avec lui, un tableau de lumière.

La foule exulte de joie, les applaudissements fusent accompagnés des exclamations de surprises à chaque bouquet. On ne sait plus trop où donner de la tête, parce que certaines barges sont carrément derrière nous. Nous sommes en plein milieu du spectacle.

En 12 minutes, quelques 9000 fusées sont tirées ! La fumée s’accumule rapidement, le spectacle devient limite opaque sur la fin.

Feu d'artifice de Sydney

Puis tout s’arrête, sauf la fumée qui a recouvert la ville. Nous rejoignons FIDJI dans le brouillard… Nous ne voulons pas être négatifs, car nous ressentons la joie tout autour de nous, mais tout cela nous semble un peu exagéré quand même. Faut-il faire tant de bruit et polluer autant l’air ? Pourquoi autant de barges, pourquoi les étaler sur une aussi grande distance, pourquoi tout faire péter en 12 minutes seulement ?

Le spectacle est si grand que pour bien en profiter, il faut se trouver dans un gratte-ciel, ou un hélico. Ou dans quelques endroits stratégiques auquel on ne peut avoir accès que de façon payante, en réservant longtemps à l’avance. Bref, c’était très beau mais trop bref, et trop étalé.

En tout cas voilà, nous sommes en 2023. Et l’année commence FORT !

Au revoir Sydney

Même s’il y a encore beaucoup de choses à faire et à voir, il faut savoir reprendre la route ! La météo nous en offre l’opportunité.

Le 2 janvier 2023, nous remontons la baie de cette ville époustouflante, c’était certainement une escale bien courte par rapport à toutes les possibilités qu’offre la ville. Mais il faut aussi tenir compte, en plus de la météo, de la caisse de bord… Car naturellement, le portefeuille est fortement sollicité par ici.

Nous ne savons pas de quoi demain est fait, mais nous savons une chose : L’été ne dure pas éternellement, surtout dans les parages des 40èmes « rugissants » vers lesquels nous tournons l’étrave de FIDJI. L’Australie est immense, nous découvrons d’ailleurs que l’on peut y mettre TOUTE l’Europe (!!).

Alors, c’est parti ! De toute façon nous savons bien que, comme dans la fameuse chanson de Michel Fugain qui nous accompagne si souvent depuis le début, nous n’aurons pas le temps, …de tout faire.

Patrick et Isabelle

Départ de Sydney

BONNE ANNEE 2023 !