Dès mes premiers stages de voile, dans les années 90 avec l’UCPA, je l’ai compris : Une croisière réussie est une croisière durant laquelle on mange bien !

Et de fait, très rares sont ceux qui n’y attachent pas d’importance. Cela me semble valable pour toutes les nationalités, en tout cas celles avec lesquelles j’ai eu le plaisir d’embarquer : C’est autour de la table que la convivialité et la bonne humeur s’installent !

La réussite d’une croisière est donc directement liée à ce que nous mangeons.

Mais aussi à l’heure à laquelle nous mangeons.

Il y a donc une grande part d’organisation dans tout ça.

En fait, nous pensons qu’avec de bons repas, il est possible de considérablement améliorer l’ambiance générale d’une croisière. Même, et surtout, en cas de mauvaise météo ! L’organisation des repas peut faire la différence entre une croisière moyenne et une croisière de rêve ! Qu’on se le dise !

Repas-poisson-a-bord

École d’anticipation et d’organisation

Pour partir en croisière et naviguer entre amis ou en famille, il convient donc d’y penser. Qui va cuisiner quoi ? Est-ce que ce sont toujours les mêmes ? Est-ce que ça va se passer comme à la maison ? Tout le monde s’y colle ? Et les courses, comment ça se passe ?

Dans notre cas c’est assez simple, Isabelle prend en charge la responsabilité complète des repas. C’est un de ses métiers et elle dispose d’une solide expérience en la matière. Elle prépare ses menus déjà plusieurs jours avant une croisière. Nous gagnons ainsi beaucoup de temps pour naviguer et c’est très apprécié…

Établir un planning et des menus est donc une bonne idée.

Beaucoup s’imaginent qu’il est compliqué de cuisiner sur un petit voilier. Mais c’est juste une question d’anticipation et d’organisation, il est tout à fait possible de s’alimenter sainement. Il arrive que certains, ne souhaitant « pas se prendre la tête » avec ces considérations alimentaires, choisissent de mettre le paquet dans les abaluches, chips, paté Henaf, boites de cassoulet, de maquereau ou de ravioli…Chacun son truc et en effet, cela peut convenir quelques jours.

Mais il est possible de réserver ce genre de produits industriels aux situations critiques. Car je vous assure que l’on peut manger super bien à bord sans se ruiner ni passer trop de temps derrière les fourneaux.

Cuisine à bord

Croisières gastronomiques ?

En fait, nous aimons juste manger autre chose que de l’industriel.  Nous aimons découvrir les produits locaux et les cuisiner avec imagination en utilisant les savoirs faire acquis au fil des escales.

Certes, comme vous le verrez dans l’exemple de menu ci-dessous, nous aimons faire plaisir et nous faire plaisir, c’est une base.

Bref, nous souhaitons promouvoir une certaine idée de l’alimentation : locale, de saison et de qualité. Pourquoi en serait-il autrement sur un bateau !

Nous sommes français après tout, avec une réputation à tenir !

Galettes à bord
Fruits à bord

À titre d’exemple, voici un menu de stage cinq jours en Bretagne

Tous les jours :

Pour le petit déjeuner : pain frais ou grillé dans la poêle en fonction de l’escale, beurre, confitures, café, thé, lait, œuf, salade de fruits (bananes, kiwis, pêches, abricots, pommes…)

Lundi

Déjeuner : Melon, poulet rôti, taboulé, salade verte et fruits

Dîner : Moules marinières,  tian de légumes et gâteau aux pommes

Mardi

Déjeuner : Tagine d’agneau aux abricots, salade verte, fromage et fondants au chocolat

Dîner : Tapas (charcuterie variée, rillettes de poisson, poivrons grillés, melon…)

Mercredi

Déjeuner : Salade de crudité, quiche de légumes , fruits

Dîner : Crumble de poisson au parmesan sur lit de ratatouille, salade, tarte au citron meringuée.

Jeudi

Déjeuner : Melon, salade verte et avocats,  lasagne de légume et viande hachée, fruits

Dîner : Vérine de tartare de bonite, galettes complètes

Vendredi

Déjeuner : salade composée : tomate, avocat, olive et feta, cake courgette chèvre, filets de maquereaux pêchés la veille

Si nous sommes en mer pendant l’heure du déjeuner alors Isabelle nous compose de délicieux et copieux sandwiches !

Sandwiches à bord

Patrick Belliot

Mata’i Nautisme